Roman français – Rentrée d’hiver 2022

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Suggestion de Marithé

À la recherche de ses racines dans un lieu balayé par les déchirements de la guerre des années 80, les séparations, les affrontements d’un camp à l’autre ; l’auteur retrace une partie de l’histoire chypriote souvent méconnue. À travers les descendants d’une famille multiculturelle, elle nous fait ressentir toutes les difficultés à vivre en exil, parfois très proche des siens… Une histoire familiale, éclatée par les événements politiques, difficile à recomposer mais habilement reconstituée dans un style romanesque. Mémoire et transmission sont les liens qui permettent de retrouver son identité.

Un roman d’une grande sensibilité !

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Résumé éditeur

Ariana a grandi à l’ombre du 14, rue Ilios. Sa famille a perdu cette maison pendant l’invasion de Chypre en 1974, lorsque l’armée turque a entouré de barbelés la ville de Varosha. Tandis qu’elle débarrasse les tables du café de son père, elle remarque une jeune femme en train d’écrire. L’étrangère enquête sur cette ville fantôme, mais bute contre les mots : la ville, impénétrable, ne se laisse pas approcher.
Au même moment, Ariana apprend que son père a décidé de vendre la maison familiale. Sa stupeur est grande, d’autant plus que c’est dans cette demeure qu’ont vécu Ioannis et Aridné, ses grands-parents. Se défaire de cet héritage, n’est-ce pas un peu renier leur histoire ? Car Ioannis était chypriote grec, Aridné chypriote turque, et pendant que leur amour grandissait, l’île, déjà, se déchirait. Ariana propose dès lors un marché à la jeune écrivaine : si elle consigne la mémoire du 14, rue Ilios avant que les bulldozers ne le rasent, elle l’aidera à s’approcher au plus près des secrets du lieu.
Page après page, Varosha se laisse enfin déchiffrer et, avec elle, la tragédie d’une île oubliée.

Détails techniques

Anaïs Llobet, Au café de la ville perdue, Editions de l’Observatoire

328 pages
Prix: 20,00 €
Parution: janvier 2022