Édith Noublanche, originaire d’Orléansest traductrice de l’allemand, correctrice et relectrice d’édition.
C’est pour cette dernière compétence, la correction-relecture des manuscrits avant publication par un éditeur, que nous avons souhaité l’interroger sur les pratiques d’un métier méconnu, souvent fantasmé : quand, comment et pourquoi corrige-t-on un manuscrit sélectionné par un éditeur, avant qu’il soit imprimé ? Existe-t-il des manuscrits « parfaits » ? Quelles qualités sont requises pour tendre vers le meilleur livre qui soit, en complicité avec l’auteur ?

Les romans de Franck Bouysse à la Manufacture des Livres, le premier de Sara Doke et de Laurent Petitmangin, très remarqué en cette rentrée littéraire (Ce qu’il faut de nuit) sont passés entre ses mains expertes. Entrons dans les arcanes du travail de l’ombre au service de la langue…

 

Si vous souhaitez en savoir plus son travail et glaner une (au moins) astuce par jour pour écrire et vous exprimer parfaitement, suivez sa page Facebook !

 

En guise d’introduction : quel livre vous raconte le plus ?

 

« Sans hésitation, c’est un livre que j’ai traduit, pas corrigé. Ce qui vient, de Thomas Stangl, aux éditions du Sonneur. C’est le livre pas du tout grand public d’un écrivain extrêmement talentueux jamais traduit auparavant. Tout dans ce texte me touche, d’autant que j’ai vécu à Vienne, dans le même quartier, juste quelques années après la période où se passe la partie la plus contemporaine de ce roman. C’est le seul dont je peux dire qu’il me raconte. »

Thomas Stangl, Ce qui vient, traduit de l’allemand par Édith Noublanche, Éditions du Sonneur, 2015, 264 pages, 17€ – En savoir plus sur le site de l’éditeur.

 


Paméla RamosVous êtes relectrice-correctrice d’édition, qu’est-ce que cela signifie exactement dans la chaîne concourant à faire naître un livre ?

Édith Noublanche – Dans la fabrication d’un livre, relire et corriger est ce qui, pour le contenu, arrive en bout de course, juste avant l’impression. L’auteur a proposé son tapuscrit, l’éditeur l’a accepté, ils ont ensemble revu ce qu’ils avaient à régler en termes de contenu, de structure. Reste à regarder le détail, à vérifier chaque phrase, chaque mot, tout en s’assurant de la cohérence de l’ensemble. C’est ce que je fais. C’est là que j’interviens, en lien avec l’auteur et l’éditeur, juste avant que le texte ne soit imprimé. Je fais mes corrections, mes remarques, mes propositions, l’auteur réagit à chaque intervention, qu’il valide ou non. Quand nous sommes d’accord sur la totalité des éléments qui constituent le texte, le maquettiste met le livre en pages, je reçois alors le texte dans la présentation que verra le public. J’effectue une nouvelle relecture de manière à repérer ce que j’ai laissé passer et formuler des suggestions complémentaires, avec en prime mes remarques sur la forme (coupures, numérotation éventuelle, présentation des chapitres, etc.) à destination du maquettiste. Puis c’est le même va-et-vient entre l’auteur et moi. Le maquettiste importe toutes les modifications demandées, et je fais une ultime vérification pour m’assurer que tout est conforme à ce que l’auteur et moi avons arrêté. Arrive alors le moment fatidique, celui du BAT, le bon à tirer, qui est le document qui sera imprimé et que l’éditeur, qui a été présent tout au long de cette étape en chef d’orchestre, envoie à l’impression.


P.R.
Comment avez-vous « rencontré » ce métier, l’exercez-vous depuis longtemps ?

Édith Noublanche – Si ce métier ne m’attendait pas au bout d’une ligne droite, j’ai l’impression que tout ce que j’ai pu faire professionnellement m’a aidée et menée à l’exercer. Ma première passion, c’est la langue allemande. Je n’ai jamais étudié la correction, n’ai jamais postulé, fraîchement titulaire d’un diplôme ou d’une formation à la correction. Il a donc fallu des détours et du temps. Je crois que c’est l’enseignement du français à l’étranger qui m’a fait m’interroger sur les mots, leur sens et les particularités de chacun d’eux. La traduction m’aide aussi dans la quête du mot juste. Dès l’instant où la littérature est entrée dans ma vie, elle a toujours tenu une grande place. Longtemps je n’ai lu que des classiques. Mais, toujours en Autriche, j’ai fait l’étonnant constat… que les auteurs n’étaient pas tous morts. C’est là que la première graine a germé, quand j’ai découvert les contemporains autrichiens à Vienne. Je les ai lus rencontrés et fréquentés. De retour en France, j’ai tenté de transplanter tout ça, à ma façon, et voilà le résultat. J’ai lu, beaucoup, rencontré de nombreux auteurs, j’ai organisé et animé pas mal de rencontres, de festivals. J’ai fini par tisser des liens avec quelques-uns, qui m’ont fait l’amitié de me demander de lire leurs textes et de solliciter mon avis. Je le leur ai donné, c’est-à-dire que non contente de dire j’aime ou je n’aime pas j’ai fait mes commentaires, me lançant à mon insu dans la correction. Avec certains, l’exercice et devenu régulier. J’ai du mal à dater le début de l’activité, mais ce que je sais, c’est que peu à peu ce sont les éditeurs qui m’ont sollicitée en lieu et place des auteurs, et des années plus tard je me retrouve indépendante, employée à temps plein à cet exercice de correction, devenu une vraie passion.


P.R.
 En général, qui vous sollicite ? L’éditeur ou l’auteur lui-même ? Quelles sont les bonnes façons de procéder lorsqu’on veut travailler et publier un manuscrit littéraire ?

Édith Noublanche – Dans la mesure où je travaille pour l’édition, je travaille pour des éditeurs. Ce sont eux, et exclusivement eux qui me sollicitent. Il m’est arrivé de travailler pour des auteurs, mais ceux-ci visaient alors un objectif souvent plus formateur qu’éditorial. Ce sont les éditeurs qui m’envoient des textes, tous destinés à la publication.

Pour travailler un texte, il n’y a pas de méthode, hors la rigueur.

Pour le publier, je ne connais qu’un moyen sûr : payer.

Pour le faire publier, c’est autre chose. Pas besoin d’argent ; ce sont d’ailleurs les éditeurs qui me paient. Les auteurs ne déboursent rien, mon travail fait partie des services que propose tout éditeur professionnel et digne de ce nom. Il faut bien sûr avoir soigné son texte, pour qu’il puisse convaincre, mais il faut surtout le faire parvenir dans les mains de la bonne personne — j’entends par là l’éditeur qui l’aimera au point d’investir son propre argent pour lui donner une chance. Il faut donc parfaitement cibler le destinataire du tapuscrit. Il est essentiel de savoir à qui vous l’envoyez. Si vous expédiez un roman de science-fiction dans une maison qui n’en publie pas, vous n’aurez aucune chance de voir votre texte retenu. Il faut par conséquent connaître les publications de la maison que vous souhaitez intégrer, d’autant que, si un éditeur ne publie pas deux fois le même texte, il y a des points communs entre tous les livres de son catalogue : un genre, un style, un ton, etc.

Enfin, l’auteur persuadé que son texte mérite d’être publié ne doit pas s’arrêter à un refus. Il faut parfois bien des tentatives (je ne me hasarderai pas à en donner le nombre) avant qu’un texte ou un auteur trouve son éditeur. C’est comme en amour, on peut devoir s’y reprendre à plusieurs fois avant de rencontrer « le bon ».


P.R.
 Peut-on aborder les différents domaines dans lesquels vous intervenez lors d’une correction ? Allez-vous plus loin que la correction de l’orthographe ou du bon usage ?

Édith Noublanche – C’est là toute la magie et toute la difficulté du métier. On intervient dans de nombreux domaines, et les lister exhaustivement me paraît impossible. L’orthographe et le bon usage sont le minimum syndical, mais si ce n’était que ça tous les gens bons en orthographe seraient à même de devenir correcteur. Il faut aussi connaître la typographie, et tout en ayant l’œil sur chaque signe, s’assurer que l’ensemble est cohérent, qu’un personnage nommé Christel Dupond ne devienne pas étrangement Christelle Dupont au fil du texte — ou à un endroit du texte —, que la porte ouverte à une page le soit toujours quand un personnage entre dans la même pièce vingt pages plus loin, que si une date ou un fait historique sont nommés ils soient justes, que la rivière dont il est question dans une description ne soit pas un fleuve, j’en passe et des meilleures. On doit aussi supprimer les répétitions, les pléonasmes, surveiller le ton, le rythme et les niveaux de langue.

Beaucoup pensent qu’on ne corrige que la grammaire et l’orthographe, mais restituer à un éditeur un texte dont l’orthographe et la grammaire d’un texte sont impeccables et le contenu inepte ou plein d’informations erronées, ça n’est pas professionnel. En tout cas, pas à mon sens. Il faut tout vérifier, suggérer des nuances, proposer des améliorations et s’assurer de la justesse du sens, du vocabulaire et de sa forme. Cela pour chaque phrase, chaque paragraphe, chaque chapitre. Le correcteur doit se plonger aussi profondément que l’auteur dans le texte. Ce dernier en a pensé chaque mot, le correcteur doit faire pareil.


P.R.
 Il faut une complicité, une bienveillance particulière lorsqu’on « s’attaque » au manuscrit d’un autre avec une telle implication : quelles relations développez-vous avec les écrivains qui passent entre vos mains ?

Édith Noublanche – Le correcteur arrive comme un chien dans un jeu de quilles ! De ce fait, l’auteur est assez méfiant, et ça se comprend. Lui qui a travaillé plusieurs mois, parfois plusieurs années sur un texte, voit un individu débarquer et tout passer au crible pour éventuellement le remettre en question. Il faut donc un peu de bienveillance et de délicatesse si on veut que ça se passe bien.

À mon avis, une des qualités essentielles pour un correcteur, c’est de garder à l’esprit qu’il n’est pas auteur. Je vous ai parlé de propositions, de suggestions, car c’est ce que je fais. Je ne dis pas à un auteur comment écrire. Je lui donne juste des infos pour faire de son texte, déjà choisi par l’éditeur, un texte possiblement encore meilleur, le meilleur texte possible. Je suis persuadée que cette répartition des rôles est une des clés pour de bonnes relations entre l’auteur et le correcteur.

Pour ce qui est des relations auteur/correcteur, il faut savoir que dans les « grandes » maisons, celles qui emploient plein de gens, dont une petite batterie de correcteurs, le contact direct n’a pas lieu. C’est un éditeur qui fait l’intermédiaire.

Je travaille pour ma part avec de « petits » éditeurs indépendants. J’ai donc le plus souvent un accès direct aux auteurs, et d’autant plus direct que j’ai une grande chance : les éditeurs qui me choisissent comme prestataire me font vraiment confiance.

Tous les correcteurs sont différents, alors je ne peux parler que pour moi. Mon parcours étant atypique, il est également possible que mon fonctionnement soit peu orthodoxe… Toujours est-il que j’ai un principe : si l’éditeur a choisi un texte c’est qu’il avait ses raisons. Je pars donc de l’idée que le texte convient, que je n’ai surtout pas à le réécrire. En formulant mes remarques, je m’efforce de faire preuve de délicatesse, et je n’impose jamais quoi que ce soit à l’auteur. C’est l’auteur que l’on publie, pas moi. Quand une de mes propositions ne trouve pas grâce à ses yeux, je laisse tomber. Je capitule même sur certains points de typo ou de grammaire qui gênent l’auteur. Cela peut surprendre, mais je considère mon travail comme fait dès que j’ai signalé mon point de vue, entendu ou pas. Il faut que l’auteur soit en confiance pendant le travail, satisfait après, et que notre collaboration se termine avec l’idée que j’ai apporté quelque chose a minima au texte, et dans les meilleurs cas au texte et à lui-même. Et il faut que l’éditeur pense quasiment la même chose.

Pour ce qui est des relations que je développe, elles varient. C’est comme dans la vie. Avec certains, c’est bonjour-bonsoir, on se voit le temps de la correction, et ils m’oublient ou m’ignorent après. Et puis avec d’autres, il y a de très belles histoires d’amitié, qui durent et tiennent une grande place. De mon côté, quand j’ai corrigé un auteur, je garde toujours un œil sur lui.


P.R.
 Pourriez-vous nous parler de vos enthousiasmes particuliers, ces dernières années ? Quels textes avez-vous corrigés qui vous ont le plus marqué ? Dans quel sens ?

Édith Noublanche – Je dois la plupart de mes grands enthousiasmes à Pierre Fourniaud, directeur de La Manufacture de livres, pour qui j’ai une immense admiration. J’ai eu tellement de beaux moments grâce à lui que j’aurais du mal à les énumérer.

Le premier dont j’ai envie de vous parler commence à dater, c’était Terminus mon Ange, de Lilian Bathelot. Lilian est un auteur de talent et un ami très cher ; c’est par lui et avec ce magnifique texte que Pierre Fourniaud m’a ouvert les portes de sa formidable maison.

Bien sûr, je n’oublierai jamais ma lecture des premières pages de Grossir le ciel, de Franck Bouysse. Je me rappelle encore ce sentiment d’avoir sous les yeux un texte dont le public, un jour, aimerait l’auteur. J’en étais sûre, et ça s’est réalisé. Franck et moi avons travaillé ensemble tout le temps qu’il a passé à La Manufacture de livres, et nous avons beaucoup appris l’un de l’autre. Pour Grossir le ciel, Plateau, Glaise, et bien sûr Né d’aucune femme, nous avons formé un joli tandem.

Parmi mes autres bons souvenirs, je vous parlerai de Tito Topin, pour L’Exil des mécréants. J’étais impressionnée par ce monsieur qui a fait tant de choses, rencontré tant de gens… et qui a donc vu défiler de nombreux correcteurs et aurait pu faire une bouchée d’une petite main comme moi. Il a été charmant, et son texte, léger en apparence, m’est plus d’une fois revenu à l’esprit au vu de l’actualité.

Récemment, j’ai eu un énorme coup de cœur pour L’Inconstance des souvenirs tropicaux, de Nathalie Peyrebonne. Le texte est extrêmement bien écrit, et j’en ai vraiment aimé l’histoire, Elle avait envie de travailler avec moi, et moi avec elle. C’était donc forcément agréable. Quelle tristesse que la Covid soit arrivée pour freiner la diffusion de ce très beau livre !

Naturellement, j’ai été aussi enthousiasmée que bouleversée par un livre dont on parle beaucoup actuellement, un premier roman, Ce qu’il faut de nuit, de Laurent Petitmangin. Là encore, j’ai tout de suite senti que j’avais un grand texte entre les mains. Travailler avec son auteur a été un réel plaisir. Les grands stylistes sont étonnamment ouverts et réceptifs aux remarques, au point que j’en finis même par me dire que c’est la marque des grands.

Ma dernière émotion à La Manufacture de livres (je dois arrêter là, mais j’en aurais tellement d’autres), c’est un premier roman qui sortira en janvier prochain et qui est très fort : Nos corps étrangers, de Carine Joaquim. Je ne vous en dis rien, mais je vous assure qu’il va vous bousculer.

Mais je vous l’ai dit, je suis indépendante et je travaille par conséquent dans plusieurs maisons.

Au Diable Vauvert, j’ai adoré travailler mes collaborations avec une traductrice formidable qui s’appelle Sara Doke. Water Knife, de Paolo Bacigalupi ; L’Arche de Darwin, de James Morrow, ou Théâtre des dieux, de Matt Suddain. Pour son premier roman, La Complainte de Foranza (aux éditions Leha), elle m’a proposée comme correctrice et nous avons pu retravailler ensemble. Hélas ! là encore la Covid a frappé. J’espère que le Mois de l’imaginaire va remettre ce roman foisonnant en lumière.

Pour le Diable Vauvert encore, j’ai aimé travailler sur un texte à paraître de Jean-François Chabas : Red Man. Il y est question de la situation des aborigènes australiens, une grande cause chère à cet auteur de plus de 80 livres…, auteur également d’un des plus jolis compliments professionnels qui m’ait été adressé.

Enfin, je dois parler d’Histoire sur les roses, la pluie et le sel, de Dzvinka Matiyash paru aux éditions Bleu & Jaune. C’était une affaire de femmes exclusivement, fait assez rare pour être souligné. L’autrice est ukrainienne, Tatiana Sirotchouk, l’éditrice d’une incroyable minutie et d’une compétence rare, également. J’ai corrigé le texte de Justine Donche-Horetska, jeune traductrice récemment remarquée par la SGDL (Société des gens de lettres). Le résultat est très frais, singulier et il illustre bien ce que peut apporter la découverte en traduction de littératures étrangères, notamment de langues rares.


P.R.
 Avez-vous des manuels, dictionnaires ou autres ouvrages fétiches vous accompagnant dans votre amour pour la belle et juste langue ?

Édith Noublanche – Pour bien travailler la langue, il faut assez peu d’ouvrages de référence. On pourrait penser que toutes les grammaires et dictionnaires disent la même chose, mais c’est loin d’être le cas. Alors, pour éviter de se perdre, point trop n’en faut. Mieux vaut opter pour des ouvrages dans lesquels on sait se retrouver.

Comme on ne fonctionne pas tous pareil, plus encore que l’outil absolu, il faut trouver l’outil qui vous va.

Bien sûr, nous avons quand même notre Bible : Le Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale. C’est le code auquel on se réfère tous, et c’est l’arbitre ultime. J’en ai trois exemplaires, c’est dire si je ne peux faire sans.

J’ai choisi mon dictionnaire, c’est le Larousse. Toujours la dernière édition, car la langue évolue. Il faut les nouveaux mots, les nouvelles orthographes.

Un autre ouvrage m’est précieux : le Robert, Orthographe et expression écrite, d’André Jouette.

Enfin j’ai une excellente grammaire Larousse en piteux état, car je la traîne depuis hypokhâgne ou khâgne, je ne sais plus exactement.

Il existe une foule d’ouvrages qui traitent de la langue. Je les lis avec intérêt, mais ceux que j’ai nommés sont vraiment mes outils.


P.R.
 Enfin, par simple curiosité, existe-t-il des manuscrits parfaits, sur lesquels vous n’avez rien eu à corriger ?

Je fais une moyenne de 800 à 1000 interventions sur un tapuscrit de 300 000 signes. Arriver à ce que je n’aie plus rien à dire tiendrait du miracle !

Encore une fois, je ne suis pas correctrice de dictées, mais de textes littéraires. Les champs d’intervention sont trop nombreux pour qu’il n’y ait absolument rien à dire.

L’absence ou l’impossibilité de la perfection est-elle triste ? Non, j’aime l’idée d’être « forcément » utile et, surtout, ça ne m’empêche pas d’avoir la chance de travailler à des manuscrits magnifiques.

Quoi qu’il en soit je voudrais pour terminer rétablir un peu de justice. Nous sommes tous logés à la même enseigne. Les grands professionnels de l’édition le savent : sans relecture par plusieurs correcteurs professionnels pas de correction impeccable, car il n’y a hélas pas plus de correcteur parfait qu’il n’y a de manuscrit parfait.

Propos recueillis pour la Librairie Une Page à Écrire, octobre 2020.

 

Bibliographie :

Retrouvez ci-dessous les principaux ouvrages cités dans cet entretien.

Franck Bouysse, Né d’aucune femme
La Manufacture des Livres, 2019, 336 pages, 20,90 €
Voir la description de l’éditeur

Tito Topin, L’Exil des mécréants
La Manufacture des Livres, 2017, 192 pages, 15,90 €
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Nathalie Peyrebonne, Inconstance des souvenirs tropicaux
La Manufacture des livres, 2020, 208 pages, 16,90 €
Voir la description de l’éditeur

Laurent Petitmangin, Ce qu’il faut de nuit
La Manufacture des Livres, 2020, 198 pages, 16,90 €
Voir la description de l’éditeur

Paolo Bacigalupi, Water Knife
Au Diable Vauvert, 2016, 496 pages, 23 €
Voir la description de l’éditeur

James Morrow, L’Arche de Darwin
Au Diable Vauvert, 2017, 596 pages, 23 €
Voir la description de l’éditeur

Matt Suddain, Théâtre des Dieux
Au Diable Vauvert, 2016, 688 pages, 27 €
Voir la description de l’éditeur

Sara Doke, La Complainte de Foranza
Editions Leha, 2020, 400 pages, 19 €
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Dzvinka Matiyash, Histoires sur les roses, la pluie et le sel 
Éditions Bleue et jaune, 2020, 228 pages, 22 €
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Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale
Imprimerie Nationale, 16 €
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