Essais – société, business

Résumé éditeur :

« Ce sont eux qu’on retrouve aujourd’hui tout en bas de l’échelle de la start-up nation, payés au lance-pierre, sans salaire minimum, sans arrêt maladie en cas d’accident, sans congés payés, sans chômage, avec des outils de travail à leurs frais : un smartphone obligatoirement 4G qui vaut cher, un vélo souvent décrépit, avec des freins à moitié cassés, pas de casque, pas de lumière pour assurer leur sécurité la nuit. »

Derrière les slogans publicitaires sympas, les tutoiements faciles et les poufs colorés des open space, se cache une nouvelle exploitation. Surveillance virtuelle, rapports déshumanisés, algorithmes rois, rythme effréné, abus de pouvoir face à des populations immigrées, forçats du bitume laissés à eux-mêmes, sous-payés, démunis de droits sociaux, porteurs de tous les risques, bienvenue dans les bas-fonds du cool.
Un récit incarné et décapant, irrigué par une réflexion sur la modernité, les dérives du confort, la facilité du tout, tout de suite, ici et pas cher. Mais à quel prix ?
Jules Salé dénonce sans concession le cynisme des grandes entreprises  autant que la complaisance de l’état. Plus qu’un témoignage, un réquisitoire générationnel contre la dérive « uberisante » de notre société.

Coup de ❤️ Marithé :

À travers son récit personnel, l’auteur porte un regard vif et acide sur le monde des grandes entreprises de livraison rapide à domicile. Il dénonce un système d’exploitation des plus fragiles, des conditions de travail dangereuses… Il invite à une réflexion sur la place qu’occupe « l’ubérisation » de notre société.

Paru en mai 2020 chez Stock – 150 pages – 18 €