RENTRÉE LITTÉRAIRE 2020 – Premier roman – Pays-Bas

Résumé éditeur :

Véritable best-seller aux Pays-Bas et dans toute l’Europe, le premier roman de Marieke Lucas Rijneveld livre un portrait sauvage et beau d’une enfance brutalement flétrie par le deuil.

À dix ans, la narratrice de Qui sème le vent vit en rase campagne aux Pays-Bas. Les repas de famille, les travaux de la ferme, les heures passées à observer les crapauds, tout devient par la grâce de son regard un fascinant terrain d’apprentissage. Mais quelques jours avant Noël, après avoir lancé un funeste présage à son grand frère parti patiner sur le lac, son monde va être brusquement bouleversé, tout comme celui de sa famille.

Au fil d’un texte poignant, la voix de la fillette, bouleversante de justesse, dit la violence d’une enfance vécue dans un monde de non-dits.


Coup de ❤️ Paméla
La famille Mulder, agriculteurs protestants reclus dans leur ferme des Pays-Bas, compte, en cette veille de Noël avant le passage de l’an 2000, quatre enfants. C’est « Parka » – car elle ne quitte jamais sa parka rouge, 10 ans, qui nous convie à l’histoire d’un délitement de son monde après le drame du lac gelé.
Parce qu’on ne lui dit rien, sur rien, Parka imagine, digresse. Elle veut absolument comprendre « la ténèbre », craint pour la vie de ses parents à tout instant, affronte avec ses frère et sœur, mais dans une solitude parfaite, le désir et la perte.
Et comme celle qui lui donne la voix est autant paysanne que poète et ne semble, à 29 ans, jamais avoir oublié les états parallèles, constamment sur le fil, que l’on vit à cet âge, Qui sème le vent est un grand livre, son premier.
Un grand livre, parce qu’il est aussi surprenant dans ses choix de formules, de style, que déroutant dans ses images, tordu, malsain,  parfois scatologique et empesé, plein des promesses qui peuvent naître d’une flaque de boue, pour qui n’a pas d’autre miroir pour y voir, que fondamentalement triste, comme scellé. Une fracassante entrée en littérature !

Paru en août 2020 aux Editions Buchet-Chastel, traduit du néerlandais par Daniel Cunin, 288 pages, 23 €