Les ressorts méconnus de la consommation dite « rebelle »

Résumé éditeur :

« Cela fait maintenant un certain temps que les rebelles contre-culturels produisent de la musique subversive, de l’art subversif, de la littérature subversive, des vêtements subversifs, de même que les universités regorgent de professeurs qui diffusent des idées subversives. Tant de subversion, et pourtant le système semble très bien la tolérer. »
Malgré tous ses efforts pour paraître subversive, la contre-culture n’a pas seulement été inefficace dans sa lutte contre le capitalisme, elle lui a fait faire ses plus grands bonds en avant : création de nouveaux segments de marché, triomphe de l’individualisme, dissolution des structures collectives, exaltation de toutes les formes de consumérisme, fabrication d’un conformisme rebelle… Les auteurs ébranlent de manière argumentée et précise, parfois provocatrice, nombre de certitudes sur la nature du capitalisme et le sens du combat contre celui-ci. Une lecture résolument à contre-courant.

Coup de ❤️ Paméla :

Réédition de cet essai paru pour la première fois en 2004 et qui n’a pas pris une ride : la contre-culture, rapidement récupérée par la société marchande, loin de déstabiliser les grandes puissances, leur rend pleinement service. Une thèse sulfureuse, qui fraye dans l’histoire de la consommation américaine depuis les années 1960 jusqu’au début des années 2000. Truffée d’anecdotes et d’exemples concrets : à consommer sur le champ !

Joseph Heath, Andrew Potter, Révolte consommée, le mythe de la contre-culture, traduit de l’anglais (Canada) par Élise de Bellefeuille et Michel Saint-Germain, première édition 2004, nouvelle édition 2020, L’Échappée, 368 pages, 20 €.